Les Gospels au clos St.Aubin:
La visite à Anzin St. Aubin le samedi 17 novembre
dernier de la chorale Nouvelle Alliance de Villeneuve d'Ascq pour interpréter
avec ferveur des Gospels fut une soirée exceptionnelle. Une salle comble de
plus de 300 personnes de tout âge en fut enchantée. Dans le Clos
St Aubin on devait ajouter encore des sièges ! Les Gospels, entendus en
français et en anglais, et parfois dans une langue africaine, tout était
acclamé.
La raison que les Gospels sont accueillis aujourd'hui
avec enthousiasme est en partie due au
rythme des chants - un genre de jazz religieux. Mais aussi à la conviction de
la chorale ! L'heure et demie d'interprétation est passée trop vite.
Ce qui impressionne
encore davantage c'est de connaître les origines de ces spirituals. Sur les
airs africains de leur pays d'origine, les ouvriers esclaves besognant dans les
champs de coton dans le sud de l'Amérique du Nord au 18ème et 19ème
siècle se maintenaient dans leur nouvelle foi évangélique grâce à quelques
pasteurs qui leur ont annoncé l'Evangile (= le Gospel, en anglais). Ces
esclaves furent de futurs Américains - grâce à Abraham Lincoln, président des
Etats-Unis et la loi d'émancipation proclamée par Lincoln en 1863. Nous en
savons quelque chose aujourd'hui après les récentes élections présidentielles
aux USA....
Michel Chmielewski , le président de l' association
"La Bible pour tous" introduit la séance en disant :" A
l'origine, le Gospel est incontestablement une révolte musicale contre une
Amérique raciste; c'est une expression de la souffrance des noirs, le chant
Gospel fait très souvent référence à Jésus-Christ qui seul libère et émancipe
réellement et pas seulement les noirs mais toute personne quelle que soit la
couleur de sa peau et la Bible ajoute: de toute nation, de toute tribu, de tout
peuple, de toute langue."
L'arrière-plan biblique des Gospels nécessitait quelques
minutes d'explication par David Boulenger. A partir d'un texte dans la Bible où
St. Paul parlait aux philosophes de l'Aéropage à Athènes, le pasteur Boulenger
a détaillé qui était le "dieu inconnu" des Grecs et pour qui les
Athéniens avaient érigé un autel par superstition. Paul disait tout simplement
que leur ""dieu inconnu" n'était nul autre que le Dieu créateur
de la Bible.